Après un an de concertation, le nouveau cahier des charges des groupes d’entraide mutuelle (GEM) apporte des précisions sur les conditions leur permettant d’être financés par l’agence régionale de santé (ARS). Il rappelle qu’il ne s’agit pas de structures médico-sociales, mais d’une association de personnes concernées par un handicap psychique ou un traumatisme crânien « souhaitant se soutenir mutuellement ». De ce fait, le public accueilli est désormais désigné « membre » ou « adhérent », et non plus « usager ». La constitution de cette organisation – pour laquelle un délai de trois ans peut être accordé – donne lieu à un conventionnement.
Autre condition ? Avoir l'appui d’un parrain – qui peut être une association de familles ou « tout organisme reconnu en capacité d’apporter un soutien aux adhérents ». Son rôle ? Épauler le GEM dans une position de tiers et de médiateur. « Il veille au respect de l’éthique et l’accompagne en cas de difficultés, notamment avec le gestionnaire [1] », insiste Claude Finkelstein, présidente de la Fédération nationale des patients en psychiatrie (Fnapsy). Précision importante : le parrain ne peut pas être l’association gestionnaire du GEM (à l'exception de ceux qui accueillent un public de traumatisés crâniens), ce qui « va repositionner le gestionnaire et lui donner une légitimité », se félicite-t-elle.
De nouveaux financements
Parmi les documents à envoyer à l’ARS, la convention de gestion « doit permettre d'indiquer ce qu'apporte l’association gestionnaire au GEM et la part du budget dont il a besoin pour réaliser ce travail », explique Claude Finkelstein. Côté financement, les GEM pourront désormais recevoir des fonds de la part des collectivités locales.
Arrêté du 18 mars 2016
[1] Dans la plupart des cas, le GEM fait appel à une association gestionnaire pour les ressources humaines et les finances.
Noémie Colomb
Publié dans le magazine Direction[s] N° 143 - juin 2016