Jean-Pierre Fondère (CNEA)
La réduction du nombre de branches professionnelles a-t-elle pesé ?
Jean-Pierre Fondère. Nous ne pouvions ignorer que celles couvrant 5000 salariés ou moins, comme la nôtre, sont les premières concernées. Nous avons donc décidé, il y a six ans, d’œuvrer pour une branche plus forte, au périmètre plus large et dotée d’un syndicat patronal aux moyens renforcés. Après de premiers contacts sans résultats (avec l’ex-Syneas et le Snaecso), l’option du CNEA s’est imposée fin 2015. Car, outre les valeurs communes que nous partageons, il gère des conventions collectives [1] qui présentent une forte proximité avec notre champ en termes de métiers. Notre rapprochement, finalisé en novembre dernier, a enfin été facilité par notre présence commune au sein de l’organisme collecteur Uniformation et de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes).
Quels changements pour vos adhérents ?
J.-P. F. Le mot d’ordre est la continuité. Toutefois, cette nouvelle donne permet le développement de services supplémentaires et d’une forte présence régionale. En attendant le congrès du CNEA en 2018, trois administrateurs issus du Snefos ont intégré les instances de gouvernance, y représentant un nouveau champ d'activité et une nouvelle branche. Le CNEA est ainsi devenu l’unique syndicat employeurs représentatif des FSJT.
Va-t-on vers une fusion des quatre branches du CNEA ?
J.-P. F. Pas pour le moment. Chacune ayant son identité et sa trajectoire propres. Pour autant, celle des FSJT cherchera à se développer en agrégeant d’autres périmètres plus petits (insertion sociale et accompagnement par le logement par exemple). Si nous y parvenons, cela n’impliquera pas d’emblée la fusion des textes conventionnels ou des organisations : la loi Travail laisse un délai de cinq ans pour l'accomplir.
[1] Tourisme social et familial, Sport et animation.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 150 - février 2017