« Franchir un nouveau cap en matière d’égalité entre les femmes et les hommes » dans la fonction publique. Telle est l’ambition du secrétaire d’État Olivier Dussopt qui a ouvert le 10 septembre un cycle de négociation avec les organisations syndicales et les employeurs des trois fonctions publiques sur ce sujet. Objectif ? À partir du bilan de l’application de l’accord du 8 mars 2013, déterminer les efforts à réaliser et améliorer l’existant via notamment « des mesures contraignantes et plus opérationnelles ». Ce afin d’aboutir à la signature d’un nouveau texte d’ici à la fin novembre. Cinq axes de travail ont été retenus : renforcer la gouvernance des politiques d’égalité, créer les conditions d’un égal accès aux métiers, traiter les situations injustifiées d’écarts de rémunération et de déroulement de carrière, mieux accompagner la parentalité et la conciliation des temps de vie ou encore renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
Des actes forts
Des thèmes « qui reprennent très largement ceux du précédent protocole de 2013 » et qui sont « toujours d’actualité », relève la Fédération autonome de la fonction publique (FA-FP). Dans un courrier envoyé cet été, huit organisations syndicales rappelaient en effet que « peu d’avancées concrètes » avaient été réalisées en cinq ans. Réclamant des « actes forts » qui ne se résument pas à « de simples mesures d’affichage », elles soulignaient également la nécessité de budgets dédiés. Enfin, prévient l’Unsa, la négociation doit s’intégrer aux chantiers ouverts dans le cadre de la refondation du contrat social des agents qui doit faire l’objet d’un projet de loi en 2019.
Noémie Colomb
Publié dans le magazine Direction[s] N° 168 - octobre 2018