Très attendue, la Stratégie de transformation du système de santé a été présentée le 18 septembre par Emmanuel Macron. Au total, plus de 50 mesures pour restructurer l'ensemble de l'organisation des soins d’ici à 2022 et passer "d’une approche curative à une approche préventive". Avec comme fil rouge ? La gradation des activités sanitaires via la spécialisation des établissements hospitaliers. Une ambition bien accueillie par les acteurs du secteur, comme Unicancer et la Fehap. Le gouvernement prévoit ainsi de labelliser près de 600 hôpitaux de proximité, chargés notamment de soigner les personnes âgées. En outre, 1000 communautés professionnelles territoriales de santé seront déployées. Mais celles-ci devront intégrer le champ associatif, prévient l’Uniopss. Et en particulier les services d’aide à domicile, précise Adessadomicile. Si la FHF salue l’approche territoriale retenue, elle regrette, à l’instar du SMPS, l'absence du "choc de simplification" espéré. Autre point noir pour les syndicats CGT, CFDT, Sud et CH-FO ? Le manque de moyens alloués à la réforme. Une inquiétude partagée par le Syncass-CFDT qui, à la veille de cette présentation, redoutait déjà l'impact de ces transformations sur la fonction de direction.
Noémie Colomb