Alors que le plan destiné à dynamiser le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) se précise, les professionnels apportent leur pierre à l’édifice. Après consultation de leurs réseaux, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), Coorace et Emmaüs France livrent leurs pistes, comme la nécessité de diversifier les financements publics afin de sécuriser les structures. « Pour que l’IAE touche les personnes plus vulnérables, il faut mettre en place un accompagnement de qualité dont le financement ne peut relever du seul ministère du Travail. L’État doit aussi trouver les moyens de contractualiser avec les départements pour qu’ils maintiennent leurs moyens, illustre Alexis Goursolas, responsable du service Stratégie et analyse des politiques publiques à la FAS. Ce qui remonte aussi du terrain, c’est la dimension trop administrée du secteur. Il faut simplifier en faisant davantage confiance aux acteurs. »
Des annonces en juin
Autre proposition phare, également portée par la Fédération des entreprises d’insertion : rendre éligibles les actions de formation des salariés de l’IAE aux fonds de l’alternance. L'organisation défend aussi la création d’un label Qualité Inclusion pour faciliter le conventionnement et l’agrément. Des préconisations regardées de près par le président du Conseil de l'inclusion dans l'emploi qui finalise son rapport. « L’objectif est de présenter des propositions qui embarquent tous les acteurs et permettent de concrétiser la création de 100000 emplois supplémentaires d'ici à 2022 », rappelle Thibaut Guilluy. Charge ensuite à la ministre du Travail de présenter sa feuille de route en juin.
Laura Taillandier
Publié dans le magazine Direction[s] N° 175 - juin 2019