Arnaud de Broca (Unafo) milite pour une territorialisation adaptée.
« C’est pleinement ce qu’on attendait : des objectifs réaffirmés pour les pensions de famille, avec l’ouverture de 10 000 places, et pour l’agrément de 25 000 logements en résidences sociales ou en foyers de jeunes travailleurs (FJT) », se félicite Arnaud de Broca, délégué général de l'Unafo, l’Union professionnelle du logement accompagné. Dans une instruction du 5 septembre, le ministère clarifie à l’intention des préfets les dispositions du volet 2023-2027 du plan du Logement d’abord. Avec, en annexe, leur territorialisation par région. « Nous militons pour qu’elle puisse s’adapter à la réalité locale », reprend Arnaud de Broca.
Des flous persistants
Parmi les priorités ? La mobilisation de solutions de logement adaptées aux plus précaires. Pour y parvenir, le recours au prêt locatif PLAI-adapté est favorisé. Les modalités d’octroi de l’aide à la gestion locative (AGLS) seront aussi simplifiées et ses crédits renforcés. À quelle hauteur ? « Nous préciserons ces éléments après consultation avec les parties prenantes », indique la délégation interministérielle Dihal. « L’AGLS est largement insuffisante aujourd’hui », confirme Marianne Auffret, directrice générale de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes. Si elle se réjouit du fait que la relance des FJT soit explicitement énoncée, elle déplore le manque de méthode pour favoriser leur implantation : « Quel levier utiliser concrètement ? Et comment consolider leur modèle économique, certes très protecteur pour les jeunes, mais fragile ? » Enfin, pour atteindre les 30 000 places créées en intermédiation locative (contre 40 000 précédemment), les préfets sont incités à amplifier le mandat de gestion, « insuffisamment développé par rapport à la location/sous-location ». Une vieille revendication des associations.
Instruction du 5 septembre 2023
Rouja Lazarova
Publié dans le magazine Direction[s] N° 224 - novembre 2023