Annoncée fin août par Matignon au profit des seuls hôpitaux, puis des Ehpad publics, la revalorisation sur le travail de nuit sera finalement "étendue aux établissements et services médico-sociaux non lucratifs", a confirmé le cabinet d’Aurore Bergé à Direction[s] le 26 octobre. Une précision nécessaire: deux jours plus tôt, la ministre des Solidarités et des Familles avait indiqué sur X (ex-Twitter) que "la revalorisation concernera les Ehpad publics et privés non lucratifs". "Je suis très vigilante pour que, sur toutes les nouvelles mesures, on ne commette pas [les mêmes erreurs], de manière à ce que médico-social et sanitaire avancent conjointement", avait-elle justifié le même jour au Parlement, en référence à l'imbroglio du Ségur. "Une bonne nouvelle"... encore insuffisante, a aussitôt réagi Nexem à l’origine ce jour-là d’une mobilisation pour sauver le secteur devant le palais Bourbon. "Les revalorisations doivent être appréhendées globalement et donc être étendues à l’ensemble du secteur social et médico-social, tous champs confondus", martèle l'organisation. Et quid des majorations pour les week-end et jours fériés dont bénéficie aussi le sanitaire ? "Ces astreintes ne peuvent être considérées différemment de celles sur le travail de nuit", prévient de son côté le président de l’Uniopss, Daniel Goldberg. En attendant, les engagements ministériels seront inscrits dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Le 25 octobre, soit 24 heures après le début de son examen à l'Assemblée en séance publique, le gouvernement a engagé sa responsabilité (49-3).
Gladys Lepasteur