Ceci est un test

Directions.fr : Le site des directeurs et cadres du secteur social et médico social

Bien-vieillir
Des points de crispation

21/02/2024

Après son adoption par le Sénat en février, la proposition de loi Bien-vieillir sera entre les mains d’une commission mixte paritaire mi-mars. L'occasion de supprimer les changements apportés sur les services à domicile ou au contraire de conforter certaines dispositions sur les Ehpad, plaident des acteurs.

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, au Sénat le 24 janvier.

Sur quelles dispositions s’accorderont les parlementaires lors de la commission mixte paritaire le 12 mars ? Les sénateurs ont sensiblement modifié la proposition de loi Bien-vieillir. En laissant la possibilité aux services de soins infirmiers Ssiad de ne pas se transformer en services autonomie à domicile (SAD), ils ont enterré la réforme engagée depuis deux ans, selon les fédérations d’employeurs.

Quel avenir pour les Ssiad ?

Sur le terrain, c’est plutôt un soulagement. « Enterrer la réforme n’est pas la solution, mais c’est un sujet complexe, concède Vincent Vincentelli de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services à domicile (UNA). Les Ssiad ont des inquiétudes légitimes : certains reçoivent des fins de non-recevoir pour délivrer des prestations d’aide ou ne trouvent pas de partenaires assez solides. »
Autre sujet qui fâche sénatoriale ? L’expérimentation d’une tarification globale ou forfaitaire « alors qu’il est temps de généraliser une dotation unique », plaide Vincent Vincentelli. C’est d’ailleurs dans cette réforme que le responsable aurait voulu voir inscrire des temps d’échanges entre professionnels, alors que les sénateurs ont préféré l’allocation d’aides aux départements pour développer aussi des actions en faveur de la mobilité. Et si la délivrance d’une carte professionnelle est une reconnaissance nécessaire, « elle ne doit pas occulter les enjeux de rémunération et de qualité de vie au travail », estime Vincent Vincentelli.

Des groupements musclés

Côté Ehpad, tous les apports ne doivent pas être balayés, insiste la Fédération hospitalière de France (FHF). « Le droit opposable à la prévention et à la détection des fragilités est un bond en avant. Il faut maintenant définir qui en est responsable », illustre Marc Bourquin, son conseiller stratégique. Tout comme l’obligation pour les Ehpad publics autonomes d’adhérer à un groupement territorial social et médico-social « ne règle pas les aspects fiscaux ». Marc Bourquin salue aussi la possibilité laissée aux établissements de s’organiser en matière d’accueil des animaux de compagnie ou de moduler le tarif hébergement en fonction des ressources des résidents. En revanche, le fait que les Ehpad lucratifs échappent à l’allocation d’une partie de leur bénéfice à l’amélioration de l’hébergement passe moins à la FHF…
Certaines mesures sont plus unanimes, comme le service public départemental de l’autonomie, dont la préfiguration est déjà enclenchée, ou la future loi de programmation, suspendue fin février à une décision du Conseil d’État. Elle n’empêchera pas de présenter un projet de loi sur le grand âge d’ici à la fin de l’année, a souligné la nouvelle ministre Catherine Vautrin. Ce qui « nécessite de lancer très vite le travail transpartisan… », lance Marc Bourquin en guise d’appel du pied.

[1] Lire Direction(s) n° 216, p. 4

Laura Taillandier

Rififi sur la nomination des directeurs

C’est la disposition qui fâche le secteur public : les présidents des conseils départementaux pourraient donner leur avis sur la nomination des directeurs d’Ehpad par l’agence régionale de santé. Hors de question pour le syndicat Syncass-CFDT après la récente transposition des emplois de directeurs de la protection de l’enfance à la territoriale [1]. Ce transfert « ne fait pas une politique publique : cela ne crée pas de moyens et n’améliore ni l’attractivité ni la qualité de prise en charge », avance-t-il. « Une grosse erreur qui va encore complexifier la gouvernance, renchérit Marc Bourquin, ironique. Selon l’argument de l’autorité financière alors, demain, les départements donneront un avis sur les nominations dans l’associatif ? »

Publié dans le magazine Direction[s] N° 228 - mars 2024






Ajouter un commentaire
La possibilité de réagir à un article de Direction[s] est réservé aux abonnés  du magazine Direction[s]
Envoyer cette actualité par email :
Email de l'expéditeur (vous)*

Email du destinataire *

Sujet*

Commentaire :

* Champs obligatoires

Le Magazine

N° 235 - novembre 2024
Fundraising. Une course de fonds
Voir le sommaire

Formation Direction[s]
Offres d'emploi
Les 5 dernières annonces publiées
Conseil Départemental de la Seine Saint Denis

DIRECTEUR·RICE GÉNÉRAL·E DU CDEF 93

Conseil Départemental de la Seine Saint Denis

MEDECIN REFERENT MALADIES INFECTIEUSES

UDAF DE LA MARNE

DIRECTEUR DE POLE (H/F)

Le Département de la Manche

Responsable du territoire de solidarité Coutançais (f/h)

Département du Val-de-Marne

GESTIONNAIRE COMPTABLE (H/F)


Voir toutes les offres
Agenda
25 au 27 novembre 2024, à Paris-La Défense et en ligne

JASFFG 2024

26 et 27 novembre 2024, à Poitiers

Intergénération & transmission

26 et 27 novembre 2024, à Paris

Journées internationales de la qualité hospitalière et en santé 2024

27 novembre 2024, à Paris

Rencontres de la justice des mineurs

27 novembre 2024, à Hérouville-Saint-Clair

Les violences sexuelles faites aux enfants : de la dénonciation à la reconstruction


Voir tous les évènements
Trophée Direction[s] : l'essentiel

Logo Trophée 2

Participez au Trophée Direction[s] 2024 !!

Sous les hauts patronages de :

Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes


Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap

En partenariat avec :

Logo Axiome