Pas d’annonces fortes mais un bilan des chantiers engagés depuis la dernière Conférence nationale du handicap. C’est ainsi que l’on peut résumer le comité interministériel du 16 mai. « L’occasion pour nous de rappeler au nouveau Gouvernement la feuille de route, certes insuffisante », rapporte Arnaud de Broca, président du Collectif handicaps.

Le curseur a été mis sur l’école inclusive : déploiement de dix projets de structures médico-sociales dans les écoles à la rentrée, plan d’actions pour valoriser les compétences des accompagnants d’élèves en situation de handicap d’ici à l’été et... le retour des pôles d’appui à la scolarité, retoqués par le Conseil constitutionnel en décembre 2023. Cent seront expérimentés dans quatre départements (Aisne, Côte-d’Or, Eure-et-Loir et Var). « Nos craintes restent les mêmes avec la possibilité qui leur est donnée de prescrire une aide humaine, rappelle Arnaud de Broca. Nous souhaitons être partie prenante pour veiller à ce qu’on ne démantèle pas le rôle des maisons départementales des personnes handicapées. »

Des observatoires des besoins

La création d’observatoires régionaux des besoins et la réalisation de bilans des mécanismes facilitant l’accueil des situations les plus complexes dans les départements sont aussi programmées. « Tant mieux ! Il est nécessaire d’objectiver les besoins en fonction du type de handicap. Nous ne savons toujours pas comment l’objectif des 50 000 solutions a été défini... », note le président du collectif. 

Côté transformation de l’offre, le fonds de soutien sera doté de 250 millions jusqu’en 2027 avec pour priorité l’installation de cent instituts médico-éducatifs dans les écoles. Pour les concrétiser, la mission Haussoulier-Carrasco rendra ses conclusions avant l’été. Celles de l’Inspection générale des affaires sociales, chargée d’évaluer le modèle de l’accompagnement médico-social afin de préfigurer des plateformes de services coordonnés, devraient être livrées à la fin d’année.