Cinq mois après la remise du Livre blanc du Haut Conseil du travail social, les pouvoirs publics ont présenté le 13 mai une première réponse aux recommandations. Anaïs Bréaud, administratrice de l’État, est chargée d’une mission de préfiguration d’un Institut national du travail social, autour de trois axes : le développement d’une offre de formation de haut niveau, la diffusion de la recherche et la création d’un centre de ressources pour les professionnels. Une direction scientifique, pilotée par le sociologue Cyprien Avenel, doit l'épauler. Le Gouvernement rappelle que la mission, dont le rapport est attendu en septembre, s’inscrit dans une stratégie plus globale sur l’attractivité des métiers. Prévue d’ici l’été, elle portera sur les parcours de carrière (un conseiller France Travail dédié dans chaque bassin d’emploi), l’élargissement du vivier (VAE et simplification de l’architecture des diplômes) et l’amélioration des conditions de travail. Suffisant pour répondre à l’aggravation des problématiques de recrutement, encore récemment soulignée par l’Uriopss Île-de-France ? Pour la sénatrice socialiste Annie Le Houérou, à l’origine d’une proposition de loi sur le sujet, la revalorisation des salaires demeure indispensable.
Laura Taillandier