Conséquence de la dissolution de l’Assemblée nationale et des législatives anticipées, les travaux parlementaires sont à l’arrêt. Comme ceux de la commission d’enquête sur les manquements des politiques de protection de l’enfance, regrette sa présidente Isabelle Santiago. Et, quid de l’avenir des textes de loi dont l’examen a été entamé comme sur la fin de vie ou la simplification de la vie économique? Si la réforme de l’assurance-chômage passera par décret d’ici au 1er juillet, quel avenir pour les chantiers engagés par l’exécutif comme la feuille de route pour l’insertion par l’activité économique, la stratégie sur l’attractivité des métiers ou l’engagement d’une loi de programmation pour le grand âge ? Ce nouveau temps mort amorce aussi un nouveau remaniement, alors que des membres du Gouvernement sont candidats comme Fadila Khattabi, chargée des Personnes handicapées ou Frédéric Valletoux, chargé de la Santé et de la Prévention. Le chef de l’État a déjà esquissé le 12 juin le tournant qu’il entend prendre si le scrutin lui est favorable : "autorité républicaine à tous les étages" notamment sur la question des mineurs non accompagnés, ouverture "d’un grand débat sur la laïcité" ou encore refondation de "notre politique de l’aide sociale à l’enfance".
Gladys Lepasteur