Les choses sérieuses reprendront le 10 décembre pour les négociateurs de la convention collective du 15 mars 1966 (CCN 66). Car la première commission mixte paritaire (CMP) de négociation, qui s'est tenue le 29 octobre, a surtout permis aux partenaires de réamorcer le dialogue, avec un nouvel acteur à la table : l'État dans le rôle du médiateur. Syndicats de salariés et organisations d'employeurs (Fegapei, Snaséa et SOP) ont ainsi rappelé leurs revendications, et fixé un calendrier de dix CMP échelonnées jusqu'en... juillet 2010. L'occasion pour les syndicats de se faire confirmer que les employeurs ne sont pas (plus ?) dans une logique de révision fondée sur l'article 3 de la CCN, qui laissait planer le risque d'une dénonciation du texte. Pour FO, qui prend acte, « il était nécessaire de clarifier le cadre juridique dans lequel se déroule les négociations ».
Congés supplémentaires
Le 10 décembre, les employeurs devraient présenter leur outil de chiffrage et détailler leurs 12 propositions. Au rang desquelles une organisation par filière, basée sur les niveaux de qualification, prévoyant des positions intermédiaires d'emploi. Côté rémunération, les trois organisations proposent de relever les minimas conventionnels et de diminuer le poids de l'ancienneté (coefficients allant de 376 à 570 pour les non-cadres, de 700 à 1300 pour les cadres). Le document patronal suggère aussi des congés annuels supplémentaires de six jours ouvrables pour tous dès la deuxième année de présence, aux dates fixées par l'employeur. « Nos propositions forme un tout équilibré à négocier. Faire bouger un curseur fera jouer les autres », explique Céline Poulet, responsable des relations du travail à la Fegapei. Mais pour la CGT, ces mesures « ne répondent pas à l'exigence d'intégration des métiers et de revalorisation salariale ».
Noémie Gilliotte