C'est à un rythme laborieux qu'avancent les négociations relatives à la convention collective nationale du 15 mars 1966. La seconde commission mixte paritaire a permis de timides avancées le 10 décembre. Même si l'intersyndicale (CFE-CGC, CFTC, CGT et FO)
a déclaré d'emblée qu'elle refusait les 12 propositions présentées par les employeurs le 29 octobre. « Les négociations relatives aux classifications et rémunérations sont loin d'avoir abouti, les propositions des employeurs étant toujours incomplètes et les propositions des organisations syndicales n'ayant pas encore été examinées », justifient ces dernières.
Le poids des mots
Reste que, faute de définition commune, ce sont les termes même utilisés par les partenaires (métiers, emplois, filières...) qui cristallisent les débats. Un lexique commun sera donc étudié la prochaine fois. Toutefois, « la représentante du ministère du Travail a pu considérer qu'une majorité des organisations se prononçaient en faveur d'une classification basée sur le regroupement des métiers (terme accepté par tous) et/ou des emplois (terme qui reste en débat) », rendent compte les employeurs. Le nombre de ces regroupements (ou filières) n'est toujours pas validé... Ceux relatifs à la formation et à l'enseignement restent en discussion. Et la place des cadres, techniques et hiérarchiques, n'est pas non plus tranchée. Le 12 janvier, les partenaires repartiront de l'état des lieux paritaire des métiers et des emplois réalisé début 2009.
Noémie Gilliotte