Inscrite à l’ordre du jour de la commission paritaire de la convention collective nationale du 15 mars 1966 (CCN 66) du 16 octobre, la politique salariale n’a pas fait l’objet d'un accord. Une fois encore. Affichant une unité retrouvée, les organisations d'employeurs (Fegapei et Syneas) ont proposé aux syndicats de monter ensemble au créneau pour la défense du pouvoir d’achat des salariés. « Nous partageons le même diagnostic sur les leviers à actionner en la matière, à savoir l’augmentation de la valeur du point et un effort en direction des bas salaires. Nous proposons donc d’adresser une lettre d’intention commune aux pouvoirs publics », explique Céline Poulet, directrice générale adjointe à la Fegapei. Objectif ? Peser sur les arbitrages ministériels préalables aux projets de lois de finances, alors en discussion. Une méthode contestée au sein du camp syndical. « Après l'échec des dernières négociations sur le sujet, c’est tout ce que les employeurs ont à proposer ? s’agace René Malle, négociateur FO. La meilleure preuve de leur bonne volonté serait d’abord la signature d’un avenant de revalorisation de la valeur du point [+ 2,4 %]. » Le sujet semble donc visiblement loin d’être clos.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 101 - décembre 2012