C’est avec un peu de retard sur le calendrier initial que l’Union nationale pour la formation et la recherche en intervention sociale (Unaforis) a entamé la labellisation de ses premières plateformes, mi-octobre. Celles-ci constituent la phase initiale de la structuration de l’appareil de formation organisé, à terme, sous la houlette de Hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé (Hepass), dont l’architecture est, pour l’heure, en réflexion.
Pilotées par ses adhérents, ces plateformes répondent toutes à six pré-requis [1]. « L’idée, explique la directrice générale de l’Unaforis, Diane Bossière, c’est que nos centres mutualisent leurs travaux pour proposer une offre de formation coordonnée dans chaque région. » Un subtil équilibre à trouver donc entre les activités à partager et celles à conserver impérativement au niveau local, gage de proximité.
Des précurseurs
Trois territoires font figure de précurseurs. En Bretagne comme dans le Limousin, la labellisation est venue conforter des rapprochements déjà entamés sur le terrain. La Basse-Normandie constitue aussi un exemple remarqué. « Cette région a fait la démonstration de sa capacité à développer, via des partenariats divers, les six fonctions du cahier des charges des plateformes, et ce, à partir du seul centre de formation existant : l’institut régional du travail social (IRTS) », souligne Diane Bossière. Fin 2013, l’Unaforis table sur une quinzaine de plateformes labellisées.
Quant au projet des Hepass, il devrait se calquer sur le calendrier parlementaire et trouver sa place, notamment, dans le cadre de l’acte III de la décentralisation, ainsi que dans celui du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté, auxquels elle est intimement liée.
[1] Dont disposer d’un pilotage stratégique et opérationnel, d’un pôle international et être en mesure d’offrir l’ensemble des formations initiales et continues (niveaux V à I)…
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 102 - janvier 2013