« Il ne s’agit pas de tout réinventer mais de susciter de nouvelles initiatives. » Le 5 décembre, Marisol Touraine a détaillé les axes de la nouvelle stratégie nationale destinée à améliorer la qualité de vie au travail des personnels d’établissements, médico-sociaux en tête. Pour conférer au chantier une impulsion politique, la création d’une mission et d’un observatoire nationaux a été annoncée. Une « nouvelle ineptie d’un gouvernement à bout de souffle qui tente de faire croire à la résolution du problème par la mise en place de comités de dialogue […] et en minorant le rôle des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui, eux, sont statutaires », s’agace la CGT. À noter encore, 30 millions d’euros sur trois ans seront consacrés au déploiement de services de santé au travail pluriprofessionnels, en particulier dans les groupements hospitaliers de territoire (GHT).
Accompagner le changement
Second axe ? L’accompagnement personnalisé au changement (adoption d’une charte en cas de restructuration, actions de sensibilisation aux évolutions du système de soins…). Acteurs clés, les cadres seront en outre soutenus, via la généralisation des nouvelles approches managériales (coaching, co-développement…) ou encore de formations systématiques pour les faisant-fonction. Enfin, dernière priorité, l’amélioration de l’environnement et des conditions de travail passera notamment par l’intégration systématique d’un volet spécifique au sein des projets d’établissement. Les conditions de modification de dernière minute des plannings feront aussi l’objet de concertations. Dont acte, mais quid des directeurs ?, s’interroge le Syncass-CFDT. Qui rappelle que des mesures de même nature, pourtant prévues par le protocole d’accord de 2011 [1], « sont refusées depuis plus de cinq ans, sans justification ni programmation ».
[1] Lire Direction[s] n° 106, p. 4
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 149 - janvier 2017