Après avoir été ciblé en direction des établissements pour personnes âgées (Ehpad), des maisons d’accueil spécialisées (Mas) et des foyers d’accueil médicalisés (FAM), le programme national d'actions de prévention des infections associées aux soins (PROPIAS) va progressivement s'étendre à l'ensemble du secteur médico-social. Cette généralisation est organisée par une instruction du 15 juin, tout juste publiée, qui appelle les directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS) à promouvoir auprès des structures médico-sociales le nouveau PROPIAS adopté pour la période 2016-2018.
Structures pour jeunes handicapés
La stratégie à mettre en place est très claire : la mobilisation "doit être renforcée" pour les Ehpad, MAS et FAM tandis que les établissements prenant en charge des enfants ou adolescents polyhandicapés et les instituts d’éducation motrice (IEM) vont être incités à "s'engager activement dans la démarche d'analyse du risque infectieux".
Pour autant, prévient l'administration centrale, cette priorisation "ne remettra pas en cause les travaux engagés par certaines ARS auprès d’autres types de structures médico-sociales (ex : les services de soins infirmiers à domicile), qu’il s’agira de capitaliser lors des évaluations annuelles du PROPIAS".
Pérennisation du DARI
Concrètement, et dans le droit fil des précédentes instructions, les établissements médico-sociaux devront procéder à une démarche d’analyse des risques formalisée dans le document d’analyse du risque infectieux (DARI) dont le contenu est détaillé en annexe 2 de l'instruction.
A ce titre, le directeur de chaque établissement doit :
- désigner le responsable dûment mandaté pour mettre en place cette démarche dans l’établissement ;
- mettre en place un comité de suivi.
Les établissements auront jusqu’à fin 2018 pour élaborer leur DARI avec la formalisation de leur plan d’actions prioritaires, mais l’ensemble des personnels en contact avec les résidents/usagers devra être sensibilisé "dès que possible et au plus tard fin 2017, à la prévention de la transmission croisée".
En cas de difficulté lors de l’élaboration du DARI, l'administration centrale recommande aux professionnels de "prendre l’attache de l’ARS qui a vocation à mobiliser l’expertise régionale en hygiène".
Source : instruction du 15 juin 2016.
Sybilline Chassat-Philippe