Un nouveau sigle apparait sur la planète médico-sociale : la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) remplace officiellement la Direction générale de l'action sociale (DGAS). Sans changement de pilote, puisque Fabrice Heyries, ex-DGAS, en prend la tête. Il est ainsi chargé de mener à bien cette métamorphose, et se voit également attribuer la responsabilité de trois délégations interministérielles (droits des femmes, famille et innovation, expérimentation sociale et économie sociale). « Dans un contexte de décentralisation, la DGCS va recentrer l'intervention de l'État sur des fonctions stratèges », explique l'administration. Un sacré changement, tant de périmètres d'action que d'architecture.
Trois grands services
La vocation de la nouvelle direction, pur produit de la révision générale des politiques publiques ? Piloter et évaluer « les politiques publiques de solidarité, de développement social et de promotion de l'égalité ».
Pour répondre à ces objectifs, la DGCS est composée de trois grands services, dont un consacré aux politiques sociales et médico-sociales. Sa mission : élaborer et suivre les politiques de solidarité. Pour cela, il comprend trois sous-directions. La première est chargée du dispositif d'accueil, d'hébergement et de l'insertion des personnes sans abri. Outre la politique de l'enfance et de l'adolescence, la sous-direction de l'enfance et de la famille anime la politique relative à la protection des majeurs et celle de lutte contre la maltraitance. Quant à la sous-direction de l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées, elle doit organiser les accompagnements nécessaires, et développer « un dialogue permanent avec les représentants des collectivités territoriales et des associations de personnes et de gestionnaires d'institutions ».
Autre grand service de la DGCS, celui des politiques d'appui qui assure des missions financières et juridiques transversales. Il comprend deux sous-directions : professions sociales, emploi et territoires ; affaires financières et modernisation. Cette dernière contribue à la mise en œuvre des outils de contractualisation, coordonne la politique de la qualité et de l'efficience, et pilote les relations avec l'agence nationale de l'évaluation (Anesm) et celle de la performance (Anap). En outre, elle anime les relations avec le secteur associatif. Un de ses bureaux est consacré aux budgets et à la performance, et un autre à la gouvernance du secteur social et médico-social.
Le directeur dispose aussi du soutien de deux missions (innovation, expérimentation et économie sociale ; analyse stratégique, synthèses et prospective), ainsi que d'un bureau des affaires européennes et internationales.
Décret n° 2010-95 et arrêté du 25 janvier 2010
Noémie Gilliotte