Les conditions de mise en place de la refondation du dispositif d'hébergement, lancée, en novembre dernier, inquiètent le collectif des associations unies qui rassemble 32 associations et fédérations nationales autour des questions d'hébergement et de mal-logement. Après une journée d'action le 3 mai, le Collectif a fait, de nouveau, entendre son insatisfaction lors d'un rendez-vous, le 19 mai, avec Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement. « Nous réclamons un véritable pilotage territorial dispositif, un budget 2010 au moins équivalent à celui de 2009 et une meilleure évaluation des besoins. Sans cela, nous allons droit à l'échec », insiste Nicole Maestracci, présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars).
Une rallonge budgétaire
Alors qu'une circulaire gouvernementale prévoit de rendre totalement opérationnels les services intégrés de l'accueil et de l'orientation (Siao) au plus tard le 15 septembre (1), les associations souhaitent plus de concertation dans le choix de l'opérateur le plus légitime pour coordonner le dispositif. Pour calmer les inquiétudes, la secrétaire d'État a annoncé une rallonge budgétaire de 110 millions d'euros. Une instruction adressée aux préfets devrait assurer la non-fongibilité de l'enveloppe. « Le Collectif enverra, au cours du mois de juin, à Benoist Apparu un document précisant ses exigences afin de garantir la réussite de la cette réforme », précise Nicole Maestracci.
(1) Circulaire n° D1006928 du 8 avril 2010
Nadia Graradji