Pas de trêve estivale pour la ministre déléguée en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti qui, ces dernières semaines, a multiplié les annonces. Sur le front de l’école d’abord. Dès la rentrée, outre la pérennisation des postes d’assistants de scolarisation (Asco), 1 500 nouveaux auxiliaires de vie scolaire individuels (AVS-i) viendront en renfort des quelque 22 000 déjà existants. Déjà en août, Jean-Marie Barbier, le président de l'Association des paralysés de France (APF), s’interrogeait : « Comment l’Éducation nationale parviendra-t-elle à les recruter et à leur assurer leurs heures de formation, le tout en quelques semaines ? » Pour effectuer leurs missions, ces professionnels pourront désormais compter avec les récentes précisions apportées (1) sur les contours de l’aide individuelle et de celle dite mutualisée. Au-delà, c’est la création d’« un vrai métier d’accompagnant » qui est à l’ordre du jour. « Il faut définir un niveau requis préalable de recrutement, [leur] donner une véritable formation et fixer un statut qui doit être pérennisé », a ainsi indiqué Marie-Arlette Carlotti. Propositions promises pour l’automne.
Échéance intenable ?
Autre dossier prioritaire : celui de l’accessibilité. Là aussi, le retard s’accumule, confirme un récent rapport sénatorial (2) qui pointe le manque de données existantes relatives à la mise en œuvre de ce volet de la loi du 11 février 2005. Une carence en partie comblée par la publication prochaine d’un état des lieux dans les bâtiments publics, issu d’études faites par le précédent gouvernement…. et « restées sous le coude », a indiqué la ministre. Ce chantier figurera-t-il au programme de la future Agence de l’accessibilité ? « Le ministère se dit prêt à discuter des propositions des associations », croit savoir l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss).
Enfin, le coup d'envoi de la concertation relative au troisième plan Autisme, prévu pour novembre, a été donné le 18 juillet devant le Comité national de l’autisme. Principaux axes ? Un dépistage plus précoce, la recherche encouragée et le développement de l’offre. Des priorités en grande partie similaires à celles déjà définies par le précédent exécutif, mais sans aucun chiffrage des besoins, souligne toutefois l’association Autisme France.
(1) Décret n° 2012-903 du 23 juillet 2012
(2) Rapport d'information fait au nom de la commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois sur l’application de la loi du 11 février 2005, juillet 2012
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 99 - octobre 2012