Une régression. Le constat de la Fondation Abbé Pierre, du Secours catholique et du Droit au logement est sans appel, sept ans après la création du droit au logement opposable (Dalo). L’Ile-de-France concentre à elle seule près de 59 % des recours déposés, selon ces associations, qui requièrent la création d’une cellule de crise pour reloger d’ici à janvier 2016 les ménages prioritaires en attente depuis plus de six mois [1]. Une proposition reprise début mars par le comité de suivi de la mise en œuvre du Dalo à la lecture des chiffres pour 2013 [2]. L’efficacité de la cellule dépendra de l’existence d’une véritable coordination, prévient Claude Chaudières, administrateur de l’union nationale Uniopss qui a « demandé qu’un opérateur mandaté par l’État en devienne le référent unique. »
Plan d'action 2014
Le 5 mars, Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement a annoncé un plan d’action en faveur des ménages prioritaires. Parmi les mesures pour 2014 : l’amélioration du traitement des dossiers de ceux menacés d’expulsion et la mobilisation du parc privé par un système d’intermédiation locative. Insuffisant pour l’Uniopss, qui réclame également des réquisitions de logements vacants en cas d’urgence et la mobilisation du contingent des collectivités locales par les préfets.
[1] Le décret n° 2014-116 du 11 février 2014 porte au 1er janvier 2015 la fin du délai dérogatoire accordé à la commission de médiation pour instruire les demandes et procéder au logement des personnes reconnues prioritaires au Dalo.
[2] Bilan 2013 disponible sur www.hclpd.gouv.fr
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 119 - avril 2014