Premier feu vert règlementaire avant le lancement imminent de l’expérimentation visant à améliorer la santé visuelle des personnes âgées en perte d’autonomie. Jusqu’à la fin 2022, dans les quatre régions (au plus) restant à définir par arrêté, les opticiens-lunetiers pourront réaliser auprès des résidents d’établissements Ehpad des tests d’acuité visuelle (dits de réfraction), afin de leur délivrer sans ordonnance un nouvel équipement (en cas de perte ou de bris de verres correcteurs d’amétropie). Des interventions qui ne constituent pas un examen médical, sont-ils tenus de préciser aux personnes concernées. Ils pourront aussi adapter, uniquement dans le cadre d’un renouvellement, les prescriptions de lunettes en cours de validité, ainsi que les corrections d'ordonnances initiales de lentilles de contact [1].
Engagements réciproques
Au préalable, ces professionnels devront être autorisés par l’agence régionale de santé (ARS). Dans leur dossier de demande ? Un exemplaire du(des) contrat(s) passé(s) avec le (les) Ehpad partenaire(s) [2], fixant les conditions de leur intervention.
Outre une information obligatoire des résidents, la structure devra notamment s’engager à leur présenter le projet et le règlement de fonctionnement (et le projet de soins afférent), en lien avec le médecin coordonnateur, dont les missions doivent être rappelées. « L’intimité des personnes comme la confidentialité des échanges doivent être garanties dans de bonnes conditions d’isolement phonique et visuel », précise encore le texte.
Décret n° 2020-110 du 11 février 2020
[1] Sauf opposition du médecin.
[2] Un contrat type figure en annexe.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 184 - mars 2020