"Aux côtés du front de l’urgence sanitaire, il y en a un autre à ne pas négliger, où se mène aussi la guerre : c’est celui du confinement domiciliaire", martèle au nom du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), sa présidente Marie-Anne Montchamp. Parmi les gages donnés aux acteurs de l'aide à domicile, inquiets notamment des répercussions économiques de l'épidémie de Covid-19? Pas de modulation des financements en fonction de l’activité en 2020 et report des procédures budgétaires et comptables. Si le nouveau cadre de distribution des masques est venu rassurer les professionnels, des problèmes persistent. "Le circuit par les pharmacies d’officine n’est pas opérant, l'administration travaille sur un nouveau modèle en lien avec les autorités locales", précise Line Lartigue, directrice des politiques publiques de l’UNA. D’autant qu’avec la multiplication des interventions auprès de personnes contaminées, de nouveaux besoins en matériels émergent (blouses, gants, charlottes…). Autre difficulté : l'absence de ligne directrice nationale sur les interventions à maintenir : "Est-ce que l’on arrête celles dites de confort ? Comment maintient-on le lien social ?", questionne Line Lartigue. Enfin, souligne l’AD-PA, la prime annoncée pour les soignants le 25 mars par le chef de l’Etat devra bénéficier à l’ensemble des professionnels, y compris du domicile.
Laura Taillandier