"Dans notre secteur aussi, ce qui a été ne doit plus être." Lors d’un point presse le 4 mai, le président de l’AD-PA est revenu sur les logiques à faire prévaloir pour "l’après Covid-19". Qui nécessite de "refondre une éthique de l’aide aux personnes âgées" avec, notamment, la nomination d’un ministre dédié et une participation accrue des usagers. Par ailleurs, sur les 100 milliards d’euros du plan de relance, "5 à 6 milliards" doivent être consacrés au recrutement dans le secteur, plaide Pascal Champvert. Une mesure à intégrer à un volet financier de la réforme Autonomie pris rapidement par voie d’ordonnances. Dans les établissements, l’association appelle les directeurs à miser sur le management coopératif pour une meilleure représentation des salariés "qui, dès le début, sont allés au combat parfois sans protection". Pour l’heure, la vigilance est de mise à la veille du déconfinement : celui des structures doit se faire autour d’un "juste équilibre entre sécurité et liberté [...] dans le cadre de celui qui aura été décidé pour le reste de la société" (détaillé par instruction de Matignon). Même s'il n’y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables, a confirmé le Premier ministre le 7 mai, il n’ y aura "pas (non plus) d’assouplissement des règles dans les Ehpad après le 11 mai", a de son côté prévenu Olivier Véran.
Gladys Lepasteur