Quel est le cap fixé au secteur Accueil, hébergement, insertion pour le déconfinement engagé le 11 mai ? La poursuite des mesures sanitaires (gestes barrières, suivi de cas contacts de Covid-19…) et la prolongation, jusqu’au 10 juillet, de la trêve hivernale des expulsions locatives. La majorité des capacités de mises à l’abri créées durant le plan hivernal et la crise sanitaire sont maintenues, avec consigne d’éviter toute remise à la rue. La pérennisation possible de places doit être analysée au profit du parc généraliste d’urgence ou du dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile et réfugiés. Le maintien de 2000 places en centres d’hébergement spécialisés (CHS) est aussi prévu pour faire face à un éventuel rebond de l’épidémie. Les préfets doivent identifier ceux ayant vocation à être conservés et transformés en lits halte soins santé (LHSS) et d’accueil médicalisé (LAM), ainsi que les dispositifs innovants alternatifs à l’hospitalisation pouvant faire l’objet d’expérimentations afin d’améliorer le parcours de soins des publics précaires.
Priorité au Logement d’abord
Autre boussole des pouvoirs publics : le Logement d’abord. Aux préfets de relancer la dynamique d’avant-crise, en procédant au relogement de 3000 ménages d’ici au 31 juillet, en lien avec les bailleurs sociaux, collectivités et acteurs de l’hébergement et du logement adapté. Objectifs 2020 ? 17 000 attributions de logements sociaux, 8850 places en intermédiation locative, 2000 en pensions de famille ou encore 2728 prêts locatifs aidés d’intégration (PLAI) adaptés, le Fonds national d’accompagnement vers et dans le logement (FNAVDL) étant renforcé de 15 millions d’euros.
Circulaire n° D20006369 du 3 juin 2020
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 188 - juillet 2020