Solidarité avec Mayotte. Quelques heures après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l’île le 14 décembre, les professionnels du secteur social et médico-social de l’Hexagone affichent eux aussi leur soutien aux Mahorais. Le jour même, le président de l’Unccas a appelé les élus à "activer" leurs centres communaux et intercommunaux pour organiser la mobilisation nationale, à laquelle participe notamment Départements de France. En complément de l’action de l’État, un appel exceptionnel à la générosité a été lancé au profit des organisations reconnues d’utilité publique œuvrant sur place, a aussi fait savoir Matignon le 17 décembre. Un espace de coordination associative a été déployé par la FAS pour partager des états des lieux, diffuser des informations utiles et ainsi alimenter les cellules de crise nationale et locale. Le défi est "gigantesque aujourd’hui, demain et dans les mois à venir", a bien compris la Cnape : "La moitié de la population de Mayotte a moins de 17 ans. Combien de ces mineurs, aujourd’hui, n’ont plus de maison, ni d’accès à l’eau, ni d’accès aux soins ?" De son côté, la fédération Apajh a déployé un dispositif en soutien aux personnes accompagnées, aux bénévoles mais aussi à ses 200 salariés sur place. Des professionnels qui manquent de tout, rappelle le syndicat Sud santé sociaux. Comme lui et la CGT santé social, la CFDT santé sociaux invite l’État à "engager des investissements pérennes pour renforcer les infrastructures sanitaires et garantir un accès à des soins de qualité". Un message directement adressé au nouveau chef du gouvernement François Bayrou, auquel les professionnels ont d’ores et déjà rappelé leurs priorités – à l’image de la FHF, de l’Udes, d’ESS France ou encore d’Adedom.
Gladys Lepasteur