Hausse de l’indemnité, versement à compter du premier mois, accès aux titres restaurant, congés et autorisations d’absence au-delà de deux mois… Telles sont quelques-unes des avancées contenues dans la proposition de loi sur le développement, l’encadrement des stages et l’amélioration du statut des stagiaires, dans sa version issue de la commission mixte paritaire examinée en juin par les parlementaires. Une ombre au tableau pourtant, d’après l’union des associations de formation Unaforis, au sortir de son assemblée générale du 5 juin : les dispositions du texte viennent « annihiler tous les efforts engagés pour trouver une solution au problème du financement de la gratification » des étudiants en travail social. L’organisation fait ainsi référence à l’édifice fragile trouvé en réponse à l’extension de l’obligation de gratifier les stages aux établissements et services sociaux et médico-sociaux des fonctions publiques territoriale (FPT) et hospitalière (FPH) [1]. À savoir un moratoire pour l’année universitaire 2013-2014 [2], et un fond de transition (5,3 millions d’euros prévu pour la rentrée), annoncé en février dernier par la secrétaire d’État Geneviève Fioraso.
Conséquences à venir du texte en voie d’adoption définitive fin juin : le nombre de stages proposés par les structures « va à l’évidence diminuer et les diplômes professionnels sont en risque d’asphyxie », pronostique l’Unaforis. Qui a d’ores et déjà constitué une cellule de crise et sollicite d’être reçue en urgence par les pouvoirs publics. L’objectif ? Obtenir « un véritable financement pour les mesures prises », mais aussi « un discours politique clair en direction des employeurs ».
[1] Loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013
[2] Lire Direction[s] n° 114, p. 14
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 122 - juillet 2014