Les négociations salariales entre le Snefos, syndicat employeur des foyers de jeunes travailleurs (FJT), et les syndicats de salariés resteront-elles au point mort ? En décembre dernier, l’organisation patronale leur proposait une augmentation du minimum conventionnel de 0,3 %. Insuffisant pour l’intersyndicale FO, CGT, CFDT, CFTC et CFE-CGC. « Il y a un consensus pour demander une revalorisation de 0,6 %, soit celle du Smic au 1er janvier, afin de maintenir le différentiel avec ce dernier, indique Bertrand Laisné, secrétaire fédéral de la CFDT Santé sociaux. Nous espérons que les employeurs entendront cette demande raisonnable. »
De faibles marges de manœuvre
Réponse du Snefos : « Nos marges de manœuvre sont minimes, la situation financière des FJT étant difficile », argue sa déléguée générale, Perle Krief. En cause, notamment selon elle ? « Une très faible revalorisation des redevances, de 0,08 %, sur laquelle nous n’avons pas de pouvoir d’action. » En outre, « le minimum conventionnel dans la branche est supérieur d’au moins 25 euros au Smic : un véritable différentiel existe. Sans compter qu'avec l’accord sur les classifications et la valeur du point, conclu en 2014 à l’unanimité, avec un effet report sur 2015, on ne peut pas considérer que les employeurs n'ont pas consenti à des efforts. »
La négociation restait à l’ordre du jour de la commission paritaire du 3 février.
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 139 - février 2016