Encore une nouvelle ordonnance pour la fonction publique. Publiée fin mai, cette dernière [1] vise à répondre aux difficultés dans l’accès à l’évolution professionnelle que rencontrent les agents publics les moins qualifiés ou les plus exposés au risque d’usure professionnelle, ainsi que ceux en situation de handicap. Objectif : corriger les inégalités d'accès à la formation entre personnels de catégorie A et C ; ces derniers totalisant un nombre de jours de formation de 30 % inférieur. Soit, « l’un des rares points positifs de la loi de transformation de la fonction publique », pour l'organisation syndicale Unsa.
Qu'en est-il des moyens ?
Ces fonctionnaires – titulaires et contractuels – auront ainsi un accès prioritaire à des actions de formation et à l'accompagnement personnalisé destinés à les aider à élaborer et mettre en œuvre leur projet, notamment dans le cadre du conseil en évolution professionnelle (CEP). Autres nouveautés ? Le bénéfice d'une majoration de la durée de leur congé de formation et de la rémunération qui lui est attachée, mais aussi d'aménagements des congés pour validation des acquis de l'expérience (VAE) et pour bilan de compétences.
Enfin, en un commun accord avec l'administration, la collectivité ou l'établissement qui les emploie, ils pourront obtenir un congé de transition professionnelle, d'un an maximum, pour suivre les formations plus longues nécessaires à l'exercice d'un nouveau métier. Des changements bien accueillis, mais dont la mise en œuvre nécessitait encore début juin d'être précisée par décret. Et surtout d'être accompagnée de moyens suffisants pour être concrétisée, selon les organisations syndicales.
[1] Ordonnance n° 2021-658 du 26 mai 2021
Laura Taillandier
Publié dans le magazine Direction[s] N° 199 - juillet 2021