Évolution des conditions économiques, nouveaux profils des usagers, modification du contexte réglementaire et institutionnel (agences régionales de santé)... Autant de mutations auxquelles sont confrontées les établissements et services d'aide par le travail (Esat). S'appuyant sur un rapport réalisé par le cabinet de conseil Opus 3 qui dresse un état des lieux à partir des données recueillies auprès de 20 établissements, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a élaboré, en juin, un plan de modernisation de ces structures (1). Une réflexion menée en partenariat avec les principaux acteurs du secteur du handicap réunis au sein d'un comité technique (2).
Accueil séquentiel
Au rang des préconisations : la création de postes à temps partiel pour tenir compte de la fatigabilité et du vieillissement des travailleurs handicapés accueillis. Ce qui supposerait toutefois de revoir le mode de calcul du coût de la place.... Afin d'adapter la prise en charge aux besoins des personnes handicapées psychiques - 20% des usagers -, l'étude appelle au développement de l'accueil séquentiel. Pour ce faire, une meilleure coordination avec les Maisons départementales des personnes handicapées est nécessaire. Enfin, plusieurs propositions visent à rapprocher le secteur du travail protégé des entreprises.
Plus de lisibilité
Mais priorité absolue, les associations attendent plus de lisibilité dans les orientations et les objectifs fixés par l'État. De fait, elles souhaitent un axe spécifique consacré aux Esat dans les schémas régionaux médico-sociaux et la réalisation d'une note de cadrage nationale. Si le plan d'action de la DGCS est ambitieux, reste à savoir quelles seront les mesures qui se concrétiseront... À la rentrée, un comité de pilotage devrait se réunir pour déterminer le calendrier de travail.
(1) Le rapport est consultable sur www.travail.gouv.fr
(2) Andicat, Fédération des Apajh, APF, Fegapei, Fehap, Gepso, Unapei
Nadia Graradji
Publié dans le magazine Direction[s] N° 77 - octobre 2010