Élargir la réflexion sur les conditions d’évolution des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) en maisons de l’autonomie (MDA) à l’État et aux représentants des personnes âgées. C’est le sens de la déclaration commune, paraphée le 12 septembre par la majorité des organisations du comité d’entente, à l’issue de premières concertations menées avec l’Assemblée des départements de France (ADF), sous la houlette du conseiller général (PS) Luc Broussy. « On voit mal le sens d’une démarche qui se ferait notamment sans l’État, seul garant de la citoyenneté des personnes handicapées », explique Christel Prado, présidente de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Qui rappelle toutefois la ligne rouge à ne pas franchir : pas question que ces futures entités deviennent des services intégrés aux conseils généraux.
Un rôle renforcé des associations
Parmi les thèmes inscrits sur la feuille de route de la future commission ? « Les conditions d’amélioration de la qualité des dispositifs, le renforcement du rôle des associations ou encore les modalités d’une avancée de la convergence des politiques publiques pour les personnes âgées et les personnes handicapées. » Insuffisant pour l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss), non signataire du texte. « Il faut des perspectives claires en matière de convergence et d’abrogation de la barrière d’âge, justifie le conseiller technique Alain Villez. C’est d’autant plus urgent que, sur le terrain, de nombreux conseils généraux font déjà des MDA. » Réponse du gouvernement à l'issue du Comité interministériel du handicap, annoncé pour le 25 septembre ?
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 112 - octobre 2013