Les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2015, adopté en première lecture le 18 novembre, ont donné quelques sueurs froides aux acteurs du champ du handicap. En cause ? Un projet gouvernemental tendant à réduire la contribution des universités au Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), finalement retiré in extremis. Une victoire de courte durée selon l’Association des paralysés de France (APF), qui a dénoncé une ponction de 29 millions d’euros sur ce fonds. s’ajoutant à celle, d’un montant identique, déjà opérée sur le budget de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). Des coupes destinées au financement d’emplois aidés ? C’est la justification du gouvernement… accusé par les organisations siégeant au FIPHFP (dont l’APF) de faire « main basse sur l’argent du handicap ».
Une enveloppe pour les entreprises adaptées
En outre, les députés ont approuvé un amendement prévoyant la programmation de 45 000 emplois aidés supplémentaires (15 000 emplois d’avenir et 30 000 contrats d’accompagnement vers l’emploi – CAE – pour le secteur non marchand). Du côté de l’Union nationale des entreprises adaptées (Unea), l’heure est au soulagement, après le vote d’un second amendement inscrivant au budget 500 aides au poste en EA. Soit la moitié de celles restantes [1], initialement prévues dans le cadre du Pacte pour l’emploi des personnes handicapées, qui doivent s'étaler sur 2015 et 2016. L'examen du PLF au Sénat devait débuter le 20 novembre.
[1] Lire Direction[s] n° 124, p. 8
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 126 - décembre 2014