Les 1000 dernières aides au poste prévues par le Pacte pour l’emploi [1], conclu fin 2011 par l’État et le secteur adapté, survivront-elles aux arbitrages du projet de loi de finances pour 2015 ? Début septembre, les organisations signataires réclamaient des assurances à Matignon quant à l’avenir de ces enveloppes, gelées en 2013 pour cause de sous-consommation des crédits. Des dysfonctionnements imputés d’abord aux outils de gestion utilisés par l’administration, pointent les professionnels. Pour y remédier, la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) a fait part, mi-septembre, à l’Union nationale des entreprises adaptées (Unea) de la mise en place de groupes de travail portant notamment sur l’amélioration de l’exploitation des données communiquées à l’agence de services et de paiement (ASP). Car il y a urgence, plaident les EA qui rappellent les bons résultats obtenus entre 2011 et 2013 : + 1 760 créations nettes d’emplois.
Quelle mobilité ?
Au niveau local, les acteurs se sont attelés dans cinq régions pilotes [2] au chantier de l’aide à l’adaptation des secteurs protégé et adapté, relaie encore l’Unea. Aux rangs des sujets sur la table ? La mobilité des publics vers les entreprises du milieu ordinaire. « Il est nécessaire de s’entendre au préalable sur la définition de la mobilité, explique Sébastien Citerne, directeur général. En outre, les EA ne sont pas des entreprises d’insertion : leur mission est d’abord de préparer au mieux leurs salariés dans leur parcours professionnel, pas de travailler sur leur insertion au sein d’une autre entreprise, et ce sans aucun moyen financier supplémentaire. » En l’absence de cadrage national sur le sujet, l’union s’abstient de toute participation locale.
[1] Lire Direction[s] n° 116, p. 9
[2] Aquitaine, Alsace, Haute-Normandie, Nord Pas-de-Calais et Rhône-Alpes.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 124 - octobre 2014