Haut conseil du dialogue social et Conseil supérieur de la prud’homie dès 2015, puis Commission nationale de la négociation collective. En annonçant, le 1er octobre, que l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) siégera au sein de ces trois instances nationales, la ministre du travail a confirmé l’entrée de l’union dans la cour des grands. Un an et demi à peine après avoir été hissée au rang de future organisation représentative au niveau multiprofessionnel par la loi sur la formation professionnelle [1]. « Cette participation justifiée permettra [notamment] à votre secteur d’avoir une voix quand un accord interprofessionnel est transposé », s’est félicitée Myriam El Khomri. La juste réparation d'une injustice, souligne son vice-président Hugues Vidor : « Il est logique que l’Udes, qui regroupe 14 branches et 27 syndicats patronaux, soit enfin reconnue. Elle se devait de pouvoir faire remonter les spécificités et les problématiques de ce champ qui représente indirectement 10 % du salariat français. »
Structuration du secteur
La reconnaissance ne s’arrête pas là. Outre sa place au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese) [2], l’organisation a également décroché une des vice-présidences [3] du Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire (ESS), installé début octobre. De quoi favoriser la structuration du champ, a promu la secrétaire d’État Martine Pinville, qui a entre autres promis d’œuvrer à une meilleure « acculturation » de ses services via l’installation d’une administration spécifique à Bercy.
[1] Loi n° 2014-288 du 5 mars 2014
[2] Décret n° 2015-1237 du 7 octobre 2015
[3] Décret n° 2015-732 du 24 juin 2015
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 136 - novembre 2015