Les enjeux de représentativité patronale ont accéléré le processus. Fin novembre, l’Association de préfiguration Fegapei-Syneas a été créée, plébiscitée par les assemblées générales de deux partenaires : la fédération nationale des associations gestionnaires et syndicat d’employeurs associatifs (qui en deviennent les adhérents). « Nous pensions pouvoir aller d’emblée vers la fusion, explique Guy Hagège, président de la Fegapei comme de la nouvelle entité [1]. Mais en vue de la réforme [2], assise sur l’audience arrêtée à la fin 2015, la Direction générale du travail (DGT) nous a conseillé, cet été, de créer ce nouvel acteur. Qui pourra alors se prévaloir de la somme de nos adhérents respectifs pour être reconnu en avril 2017. » Pour cela, il affiche un CV éloquent : avec 3 000 associations, 10 000 structures et 300 000 salariés, il se veut « le principal représentant des employeurs associatifs des secteurs social, médico-social et sanitaire ».
Son instance politique ? Un comité exécutif, où siègent les deux directeurs généraux, comme certains des élus des organisations. Deux d’entre eux ont été désignés comme référents en matière d’animation de la vie régionale et de dialogue social, des prérogatives déjà déléguées à l’association.
Systématiser la parole commune
Cela signifie-t-il que demain un seul et même siège sera partagé au sein du collège Unifed ? Trop tôt pour le dire, tant cette évolution nécessiterait une modification préalable des statuts. Et quid des négociations dans la convention collective nationale du 15 mars 1966 (CCN 66) ? « L’idée est que la parole commune soit systématisée », assure Guy Hagège. En attendant, les travaux à mener sont nombreux : définition de l’offre de services, aspects juridiques, fiscaux, organisationnels…
Autre chantier à l’agenda, la construction du nouvel espace conventionnel [3], socle d’un texte unique étendu (CCUE). « Le travail avance bien, reprend Guy Hagège. Notamment en matière de classifications. En outre, nous échangeons de manière informelle avec les syndicats. » L’ambition in fine ? Présenter à l’été 2016 aux adhérents, appelés à se prononcer sur la dissolution de la Fegapei et du Syneas, un projet de fusion pour une mise œuvre le 1er janvier 2017.
[1] Stéphane Racz (Syneas) devient directeur général.
[2] Décret n° 2015-1525 du 24 novembre 2015 (les obligations comptables des organisations postulantes)
[3] Lire Direction[s] n° 126, p. 4
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 138 - janvier 2016