Sébastien Citerne, directeur général de l'Unea
Un nouveau pacte pour l’emploi en entreprise adaptée (EA) l’an prochain ? C’est ce qu’a plaidé leur union nationale, l'Unea, auprès de la ministre du Travail Myriam El Khomri le 8 février dernier. Appelant à un contrat quinquennal pour la création de 5000 emplois dans ces structures, l’organisation dit avoir eu une écoute attentive du ministère. « La concrétisation dépendra d’arbitrages à venir avec Bercy. Nous attendons les notes de cadrage budgétaire, annoncées d'ici à la fin du premier semestre », soulève Sébastien Citerne, son directeur général.
Autre point abordé lors de la rencontre ? Le lancement d’une mission des inspections générales des Finances et des Affaires sociales (IGF-Igas) sur le financement des EA. « Nous espérons du rapport, qui doit être remis fin juin, qu'il mette en exergue la réussite économique et sociale que constituent les EA, pointe le directeur général. Mais aussi la nécessité d’un accompagnement de l’État dans la formation des travailleurs. »
Plus d'accords OETH
Début février, Myriam El Khomri a également réuni partenaires sociaux, institutionnels et associations pour une table ronde sur la négociation collective sur le handicap en entreprise. Constat ? La ratification d’accords dans les établissements assujettis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) [1] a un impact positif sur l’insertion professionnelle de ces derniers, avec des taux d’emploi supérieurs à la moyenne nationale. Pour accroître le nombre de structures signataires, le gouvernement mise donc sur plusieurs leviers – bientôt inscrits dans une feuille de route. Parmi eux : l’outillage des PME, la sensibilisation des ressources humaines et la simplification des procédures d’agrément des accords.
[1] Seuls 11 % d’entre eux sont couverts par un accord d’après le Ministère.
Aude Mallaury
Publié dans le magazine Direction[s] N° 140 - mars 2016