L’état des lieux dressé par la mission flash sur les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a été communiqué à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le 13 septembre. Évolution du public accueilli (qui s’est seulement « traduite par un encadrement plus technocratique qu’efficace et un foisonnement de normes »), mauvaises conditions de travail des personnels en sous-effectif, tarification « de type kafkaïen », reste à charge… « Nous avons [trop longtemps] négligé de nous poser les questions de la place et du rôle des Ehpad dans le parcours et la filière d’accompagnement », a reconnu la rapporteure Monique Iborra (LREM). Pour y remédier, elle suggère d’ouvrir une mission d’information parlementaire, centrée sur des visites de terrain afin d’envisager comment doivent évoluer les ressources humaines des structures face au nouveau profil des résidents, mais aussi pour imaginer l’Ehpad du futur [1].
Mesures immédiates
Reste les urgences, transmises au gouvernement. Comme le lancement d’un groupe de travail sur les aides-soignantes (missions, statut) et la nécessité de budgéter une présence infirmière la nuit. Monique Iborra préconise aussi de se saisir du comité de suivi de la réforme tarifaire [2] pour évaluer l’impact de celle-ci, avant d’éventuels ajustements réglementaires en vue d'assurer « une redistribution plus équitable ».
Saluée par la plupart des professionnels, la proposition, à laquelle la ministre Agnès Buzyn « n’est pas opposée » rapporte la mission, inquiète toutefois du côté du syndicat des établissements privés Synerpa. Enfin, la sanctuarisation des contrats aidés dans les Ehpad non lucratifs [3] et la mise en ligne des évaluations externes, « qui devraient relever du secteur public, comme dans le sanitaire », sont aussi envisagées.
[1] Lire Direction[s] n° 141, p. 20
[2] Dont le lancement était prévu le 25 septembre.
[3] Lire dans ce numéro p. 4
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 157 - octobre 2017