L’optimisme ne domine franchement pas l’état d’esprit des directeurs et cadres du secteur social et médico-social mobilisés avec leurs équipes face à la seconde vague de l’épidémie. Selon le baromètre Direction[s], seul un quart s’estime assez armé face à ce risque sanitaire qui dure. Et si près de la moitié est « plutôt pessimiste » sur le fait que les pouvoirs publics tireront les leçons pour le secteur, 25 % s’affichent carrément très pessimistes…
Des solidarités à l'œuvre
Un baromètre qui confirme les principales difficultés des structures au printemps (équipements de protection, gestion de l’anxiété des équipes, maintien des accompagnements), plus de la moitié des répondants ayant dû faire face à des situations qui ont ébranlé leur éthique et celle de leur équipe. Deux tiers estiment même qu’ils n’avaient jamais autant ressenti le poids de leurs responsabilités.
Pourtant, il y a des lueurs d’espoir. D’abord, du fait de la solidarité à l’œuvre entre vous : plus de la moitié a trouvé d’abord du soutien auprès des pairs, organismes gestionnaires et fédérations. Au final, plus de 90 % assurent même avoir réussi à remplir leurs obligations de sécurité. Et si la crise fait prendre conscience aux directeurs et cadres de la nécessité de mieux concilier vies professionnelle et personnelle, elle conforte pour 36 % leur engagement. Surtout qu’elle a permis d’impulser des nouvelles pratiques managériales (pour 61 %) et d’accompagnement des publics (63 %).Quelles sont vos priorités pour l’action sociale de demain ? Sans surprise, il s'agit de revaloriser les métiers et de soutenir financièrement les ESSMS.
Noémie Gilliotte, rédactrice en chef – Vidéo par Laura Taillandier – Infographies par Mirana Rakotoarinjara
Baromètre Direction[s] : qui sont les répondants ?
Le questionnaire a été soumis du 6 au 26 octobre 2020, en ligne, aux équipes de direction du secteur social et médico-social. Parmi les 837 répondants, 35 % sont directeurs d’établissements (et adjoints), 19 % des directeurs généraux (et adjoints), 16 % des cadres intermédiaires, 11 % des directeurs de pôles, de plateformes ou multi-établissements, et 10 % des directeurs ou cadres fonctionnels ou du siège. Ils exercent à 78 % dans le privé à but non lucratif et pour 15 % dans le public. 31 % pilotent une structure pour personnes en situation de handicap et 27 % un établissement pour personnes âgées. On compte aussi des responsables de l’aide à domicile (13 %), de la protection de l’enfance et de la Protection judiciaire de la jeunesse (10 %), de l’insertion (7 %) ou d’autres secteurs comme l’addictologie et la protection des majeurs (11 %).
Consultez les résultats complets ici.