Nouvelles pièces dans la machine "décentralisation". Le 29 mai, la mission de Boris Ravignon a rendu ses propositions destinées à nourrir la concertation sur l’organisation territoriale. Le maire de Charleville-Mézières y préconise de confier aux départements la pleine responsabilité en matière de grand âge et de handicap. Une tutelle unique sur les Ehpad qui se traduirait par une délégation des crédits gérés par les agences régionales de santé (ARS). Côté handicap, cette évolution nécessiterait d’intégrer "tous les moyens nécessaires, sans exclure les structures financées par l’assurance maladie". L’association Départements de France s’est immédiatement réjouie. Trop tôt ? Le lendemain, ont été dévoilées les conclusions du député Éric Woerth, chargé lui aussi d’une réflexion sur la décentralisation. À l’inverse, il suggère de confier la tutelle unique des Ehpad aux ARS et de concentrer l’action des collectivités sur l’accompagnement à domicile. Autre piste : pour assurer un co-financement de leurs dépenses sociales obligatoires, la création d’un établissement public local, "service départemental des solidarités". En revanche, la question de la protection de l’enfance n'est pas tranchée : recentralisation ou intégration dans ce nouveau service ?
Laura Taillandier