Le second plan Santé au travail (PST2) 2010-2014 devrait être adopté fin mars. Mais le ministre du Travail, Xavier Darcos, en a d'ores et déjà détaillé les principales dispositions devant le conseil d'orientation sur les conditions de travail, le 15 janvier. Le futur plan se donne deux objectifs ambitieux. Le premier : réduire l'exposition aux risques d'accidents du travail (AT) et de maladies professionnelles (MP). Il vise ainsi la diminution de 25 % du nombre d'AT (qui stagne à 700 000 par an) ainsi que la stabilisation des MP (45 000 déclarées en 2008). Le second objectif consiste dans le développement d'une politique de prévention active contre les risques professionnels.
Des mesures hétéroclites
Dans la ligne de mire du gouvernement ? Pêle-mêle, les troubles musculo-squelettiques, les risques psychosociaux, mais aussi le risque routier. Les pouvoirs publics envisagent, par exemple, de former les conducteurs de véhicules utilitaires légers. Plus généralement, l'accompagnement des structures de moins de 50 salariés, souvent dépourvues de représentants du personnel, devrait être renforcé. Et, quand ils existent, les membres des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et les délégués du personnel devraient voir leur formation « boostée ».
Des secteurs prioritaires ont été identifiés, comme celui des services à la personne. Le projet du plan prévoit des mesures de prévention adaptées, et un meilleur suivi médical des professionnels. Les seniors et les agents de la fonction publique figurent au rang des publics particulièrement ciblés par le plan. Les nouveaux embauchés feront aussi l'objet d'une attention particulière grâce, par exemple, à la modernisation de la réglementation concernant les jeunes au travail ou encore l'organisation de campagne de contrôle.
Noémie Gilliotte