Alors que la plupart des collectivités territoriales ont déjà présenté leur plan "grand froid" pour la saison 2018-2019, les traditionnelles consignes interministérielles en la matière ont été publiées le 29 novembre. Soit quatre jours avant la réunion de mobilisation du système de santé à l’approche de l’hiver programmée le 3 décembre.
Evolution sémantique
Globalement, l'instruction interministérielle ne réserve pas de grandes surprises. Tout juste découvre-t-on, en amont du guide national à peine retouché, une nouvelle terminologie censée "décrire les différents types d’épisodes de froid qui peuvent être rencontrés en France métropolitaine". Ces épisodes sont regroupés sous le terme générique « vague de froid ». Lequel, subdivisé en quatre catégories (allant du "pic de froid" au "froid extrême"), désigne une période de froid au cours de laquelle les températures ressenties maximales sont négatives.
Mobilisation à l'égard des publics fragiles
Comme l'an dernier, le gouvernement attire l'attention des préfets sur la situation particulière des populations "plus vulnérables vis-à-vis du froid" telles que les personnes sans domicile ou isolées, les enfants, les personnes âgées ou encore les personnes présentant certaines pathologies chroniques préexistantes (cardiovasculaires, respiratoires ou endocriniennes). Restent que les moyens à l'œuvre n'ont pas évolué et qu'aucune indication précise n'est donnée en termes d'effectifs à mobiliser notamment.
Piqûre de rappel pour les secteurs sociaux et médico-sociaux
Les fiches du guide national dédiées aux professionnels des champs sociaux et médico-sociaux (nos 4 et 5 tout particulièrement) sont inchangées.
Il est notamment rappelé que les établissements médico-sociaux accueillant des personnes âgées ou des personnes handicapées doivent :
- s’assurer de la mise en place de plans bleus et d’un dossier de liaison d’urgence (DLU), pour les EHPAD ne disposant pas de dossiers médicaux accessibles 24h/24 à un médecin intervenant en urgence ;
- assurer la sécurité des personnes hébergées en cas de défaillance énergétique en mettant en place les moyens ou mesures adaptés nécessaires.
Source : instruction interministérielle du 18 octobre 2018.
Sybilline Chassat-Philippe