La mobilisation des structures gestionnaires de centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) a porté ses fruits. Du moins en partie. « La chef du service asile reprendra l’organisation régulière de réunions du groupe de travail afin d’échanger sur les conditions et les modalités de la mise en œuvre du référentiel de coûts », a assuré, fin août, Stéphane Fratacci, secrétaire général à l’immigration et à l’intégration au ministère de l'Intérieur. Cet été, le secteur avait en effet profité de l’actualisation de ce nouvel outil de tarification – avec les données 2011 –, pour pointer certains « dysfonctionnements ». Le manque de transparence dans l’utilisation par les pouvoirs publics des premiers éléments du référentiel au titre de l’exercice budgétaire 2012, avait notamment été relevé par la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars).
Mais si aujourd’hui le dialogue est relancé, « reste que nous n’avons toujours pas la garantie de nous voir expliciter la grille de budgétisation des Cada dans sa totalité, regrette Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile. Une demande que nous avons pourtant déjà exprimée à plusieurs reprises. »
Une instance de médiation
Autre résolution des services de l’État ? La publication d’un guide à destination des autorités locales de tarification pour accompagner la mise en œuvre du nouvel outil. Une démarche insuffisante pour le secteur : « Nous souhaitons la création d’une véritable instance de médiation pour arbitrer les dialogues de gestion », rappelle Pierre Henry qui s’empresse d’ajouter : « Dans tous les cas, la question du référentiel des coûts est l’arbre qui cache la forêt. » En effet, l’administration n'est pas revenue sur la baisse progressive de 8 % du budget de fonctionnement des Cada prévue entre 2011 et 2013.
Aurélia Descamps
Publié dans le magazine Direction[s] N° 100 - novembre 2012