Priorité maintenant à la reprise économique, et en particulier à l’accompagnement des jeunes sur le front de l’emploi. Fin juillet, le gouvernement a présenté le contenu de son Plan jeunes (6,5 milliards d’euros sur deux ans). Premier volet ? Faciliter leur entrée sur le marché du travail, notamment grâce à une aide pour l’embauche, d’ici au 31 janvier prochain, d’un moins de 26 ans en CDI (ou CDD d’au moins trois mois) [1]. En contrepartie, l’entreprise pourra percevoir jusqu’à 4 000 euros par an, sous réserve de fournir chaque trimestre une attestation de présence du salarié. Les demandes pourront être adressées dès le 1er octobre à l’Agence de services et de paiement (ASP) et peuvent être faites jusqu’à quatre mois après le recrutement effectif. Un soutien qui ne peut en aucun cas être cumulé avec une autre aide à l'insertion, à l'accès ou au retour à l'emploi.
Porté aussi par la dernière loi de finances rectificative [2], le coup de pouce à l’apprentissage [3]. Une prime de 5 000 euros sera accordée pour tout contrat conclu, entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, avec un jeune de moins de 18 ans préparant un diplôme de niveau master au plus (8 000 euros pour les majeurs). Un dispositif accessible aussi aux entreprises de plus de 250 salariés, mais sous conditions. Suffisant pour convaincre les employeurs hésitants en ces temps d’incertitudes ?
Contrats aidés, le retour
Autre axe de la mobilisation nationale ? La construction de 300 000 parcours d’insertion. Outre une augmentation des dispostifs de type Garantie jeunes et parcours contractualisés d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (Pacea), l’exécutif mise sur le renforcement des outils d’inclusion, en tablant entre 2020 et 2021 sur 35 000 entrées supplémentaires dans l’insertion par l’activité économique (IAE), sur 60 000 parcours emploi compétences (PEC) de plus et sur autant de contrats initiative emploi (CIE) « jeunes ». Enfin, le service civique est également appelé à la rescousse : 100 000 missions de plus sont annoncées.
[1] Décret n° 2020-982 du 5 août 2020
[2] Loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020
[3] Dispositif ouvert aux contrats de professionnalisation
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 189 - septembre 2020