Que va-t-il advenir de l’avenant sur les bas salaires (1), signé cet été entre les syndicats CFDT et Unsa et les employeurs de l’aide à domicile ? Censé aligner les grilles sur l’augmentation du Smic au 1er juillet 2012, il n’a même pas été envoyé à l’agrément. « Nous interpellons les ministres car avec un taux d'évolution fixé à +0,8 %, qui ne couvre même pas le GVT [2], nous n’avons pas les moyens financiers de cette revalorisation, déplore Yves Vérollet, directeur général de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA). Ce alors que le texte proposé était déjà jugé insuffisant en termes de politique salariale par les syndicats CFE-CGC, FO, CGT et CFTC, qui avaient même quitté la séance en signe de protestation. « On ne peut se borner à réajuster les coefficients des catégories A et B. D'autant que la dernière majoration de la valeur du point remonte au 1er avril 2009 ! », rappelle Claude Dumur, vice-président de la Fédération Santé-sociaux de la CFE-CGC.
Classification des emplois
En outre, l’ouverture des discussions sur la refonte des grilles de classification, encadrée par un accord de méthode, signé fin mai 2012 (3), s’annonce compliquée. « Nous sommes partis sur l’idée de réaliser un état exhaustif de l’emploi dans la branche. Mais dans un tel climat, je ne vois pas comment nous allons pouvoir aller au-delà des constats », s’inquiète encore Yves Vérollet. Les partenaires sociaux se sont en tout cas fixé jusqu'à la fin de l'année pour parvenir à un accord.
(1) Avenant n° 05/2012 du 5 juillet 2012
(2) Glissement vieillissement technicité
(3) Protocole de méthode relatif à la révision du titre III du 24 mai 2012
Aurélia Descamps
Publié dans le magazine Direction[s] N° 99 - octobre 2012