L’Usgeres (ici, Sébastien Darrigrand, délégué général) a signé le 14 janvier une convention-cadre avec l’État.
Quels moyens pour soutenir le déploiement des emplois d’avenir ? Pour répondre aux besoins de formation, les branches du secteur dévoilent peu à peu leur stratégie. L’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) de l’économie sociale et solidaire, Uniformation, va consacrer 20 millions d’euros au dispositif en 2013. « Comme nos besoins sont plus importants sur des emplois de niveaux IV à III [bac à bac + 2], le travail de formation sera conséquent, note Sébastien Darrigrand, délégué général de l’union d’employeurs Usgeres. La montée en charge de ces contrats aidés dépendra surtout de la capacité des structures à recruter dans une situation économique tendue. »
Faire du sur-mesure
Dans la branche associative sanitaire et sociale (Bass), on mise en particulier sur le travail de proximité. « Les partenaires sociaux de l’OPCA sont mobilisés pour la réussite des emplois d’avenir, qui sera surtout fonction de la qualité du travail local en réseau, entre les missions locales, les employeurs et les organismes de formation, observe Jean-Marie Poujol, vice-président de l’OPCA Unifaf, représentant le collège employeurs Unifed, au titre du syndicat d’employeurs Syneas. Les besoins existent, sur le métier d’aide-soignant par exemple. » Comme l’Usgeres, l’Unifed a déjà conclu une convention-cadre avec l’État sur le volet formation du dispositif. Unifaf a décidé de réserver 5 millions d’euros en 2013 à la prise en charge des coûts pédagogiques notamment [1]. « Plusieurs types de parcours sont éligibles à ces financements : remise à niveau, professionnalisation, pré-qualification et qualification. L’objectif étant de faire du sur-mesure », précise Jean-Marie Poujol. Les OPCA devraient aussi bénéficier de la participation financière de l’État et du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP). Côté collectivités, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) réclame une contribution supplémentaire aux employeurs qui auront recours au dispositif (0,5 % de la masse salariale brute des jeunes concernés) [2].
[1] Une partie des coûts annexes de formation peuvent aussi être pris en charge, ainsi que 25 % de la rémunération des bénéficiaires pendant leur formation (seulement pour un parcours certifiant).
[2] Décret n° 2013-37 du 10 janvier 2013
Aurélia Descamps
Publié dans le magazine Direction[s] N° 105 - mars 2013