C’est la fin d’un long épisode de tension chez les personnels des structures d’hébergement du secteur public de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). La raison ? Un litige opposant plusieurs directions interrégionales (DIR) aux syndicats SNPES-PJJ et CGT-PJJ, qui craignaient la généralisation de la remise en cause des jours fériés. En effet, selon ces derniers, des agents ne pouvaient plus déduire le volume horaire d'une journée de travail tombant un jour férié et devaient le remplacer par un jour de congé. « En 2012, la DIR du Grand Nord avait tenté de reconsidérer ce droit. L'année suivante, ce fut celle du Centre Est », raconte Michel Faujour, secrétaire national du SNPES-PJJ. Selon le syndicat, depuis le 1er janvier 2014, des éducateurs de foyers et du service éducatif des établissements pénitentiaires spécialisés pour mineurs de ce dernier territoire avaient effectivement perdu cet acquis.
Un dialogue relancé
Après des mouvements de grève locaux les 19 et 20 mars, qui avaient relancé la mobilisation, une audience réunissant le 10 avril la direction des ressources humaines (RH) de la PJJ et les deux syndicats a permis d'éclaircir la situation, au soulagement des organisations. « Cette remise en cause ne tenait pas juridiquement. Nous avons donc obtenu le maintien du bénéfice des jours fériés », affirme Alain Dru, secrétaire général de la CGT-PJJ. Qui se satisfait également de la reprise du dialogue : « Le directeur RH semble prêt à discuter des problèmes des structures d’hébergement, des conditions de travail et du nombre conséquent d’arrêts maladie. »
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 120 - mai 2014