« Un cap pour la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). » C’est ainsi que sa directrice Catherine Sultan définit sa note d’orientation du 30 septembre. Cette feuille de route, qui devait être mise en œuvre dès octobre, doit traduire l’ambition de l’institution : garantir la continuité des parcours des jeunes. Parmi les axes de travail ? L’amélioration de la gestion de leurs dossiers, la mise en place de commissions pour les cas complexes ou encore la généralisation de protocoles de coopération avec les conseils généraux.
Concernant l'articulation entre le public et le secteur associatif habilité (SAH), celui-ci « est surtout cité lorsqu’une complémentarité est recherchée dans l’organisation des réponses. Or, il faut que les associations soient pleinement associées dès la réflexion sur les besoins des jeunes », insiste Audrey Pallez, responsable du pôle Justice des mineurs à la Convention nationale des associations de protection de l’enfant (Cnape).
Un milieu ouvert socle
Autre orientation phare : la place du service territorial éducatif en milieu ouvert (Stemo) en tant que garant de la cohérence des parcours. « La majorité des jeunes confiés à la PJJ ont un suivi en milieu ouvert. Celui-ci peut intervenir dans la durée et faire le lien avec les autres acteurs intervenant en amont ou en aval de l'intervention judiciaire », indique Catherine Sultan. « Si la légitimité du Stemo est affirmée, des moyens humains supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins », juge Audrey Pallez. Qui résume : « Au-delà de l’affirmation de principes, louables, nous attendons maintenant une concrétisation sur les territoires . »
Note d'orientation de la PJJ du 30 septembre 2014
Justine Canonne
Publié dans le magazine Direction[s] N° 125 - novembre 2014