Déclinaison de la note d’orientation du 30 septembre 2014, le plan d’action national de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) pour 2016 s’appuie sur cinq priorités. La première ? Le soutien aux professionnels. « L’objectif est de miser sur les compétences, de revisiter le management, afin d’améliorer la prise en charge des mineurs, souligne Pascale Mossan, chef de projet en charge du dossier à la DPJJ. Une attention particulière est portée aux cadres de proximité, dont certaines tâches de pure gestion pourront être remontées à l’échelon interrégional pour leur permettre de se recentrer sur leur cœur de mission. »
Autre priorité phare : favoriser les réponses individualisées en prenant appui sur le milieu ouvert socle. Dans ce cadre, la systématisation du document individualisé de prise en charge (DIPC), travaillé avec le jeune et sa famille, est escomptée, ainsi que la formalisation d’un projet conjoint de prise en charge, si celle-ci est multiple. Parmi les autres axes, la garantie de l’hébergement du mineur en anticipant, avec le milieu ouvert socle, le projet de sortie. Enfin, la DPJJ entend renforcer son articulation avec ses partenaires, notamment les collectivités locales et les associations habilitées.
Prévenir les violences
En parallèle, l'administration émet des recommandations pour prévenir les violences au sein des structures. Pour assurer un cadre sécurisant, celles-ci sont invitées à s’appuyer sur leur projet d’établissement et leur règlement de fonctionnement. Ces documents doivent notamment intégrer des modalités de participation des mineurs (groupes de parole, commissions de vie sociale). L’équipe de direction, en associant le personnel, doit repérer les difficultés susceptibles d’engendrer des violences. Au minimum annuelle, et inscrite dans le cadre du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), cette démarche doit aboutir à élaborer un plan d’action de prévention. D’autres préconisations sont livrées pour la gestion immédiate des violences (faire cesser la situation, établir un bilan des dommages subis…) et leur suivi (information des personnels et des mineurs sur les suites de l’événement, communication avec les familles, rapport à la direction territoriale…).
Notes des 21 et 24 décembre 2015
Aude Mallaury
Publié dans le magazine Direction[s] N° 140 - mars 2016