Les établissements et services sociaux ou médico-sociaux (ESSMS) mais aussi les lieux de vie et d'accueil (LVA) voient peser sur eux, à compter du 1er janvier 2017, de nouvelles obligations en terme d'informations à communiquer aux autorités administratives les autorisant à fonctionner.
Comme prévu par la loi Vieillissement et selon des modalités fixées par un décret publié le 23 décembre 2016, le directeur de ces structures devra transmettre à l’autorité administrative compétente, sans délai et par tout moyen, les informations concernant :
- tout dysfonctionnement grave dans la gestion ou l'organisation susceptible d'affecter la prise en charge des usagers, leur accompagnement ou le respect de leurs droits ;
- tout évènement ayant pour effet de menacer ou de compromettre la santé, la sécurité ou le bien-être physique ou moral des personnes prises en charge ou accompagnées.
Formulaire en attente
Cette transmission devra être effectuée selon un formulaire qui reste à être défini par arrêté. Lequel doit préciser la nature des dysfonctionnements et événements dont les autorités administratives doivent être informées ainsi que le contenu de l’information et notamment la nature du dysfonctionnement ou de l’événement, les circonstances de sa survenue, ses conséquences, ainsi que les mesures immédiates prises et les dispositions envisagées pour y mettre fin et en éviter la reproduction.
A noter d'ores et déjà que l'information transmise ne devra contenir aucune donnée nominative et garantir, par son contenu, l’anonymat des personnes accueillies et du personnel.
Droits des usagers
Le conseil de la vie sociale de la structure concernée ou, à défaut, les groupes d’expression devront être avisés des dysfonctionnements et des événements qui affectent l’organisation ou le fonctionnement de la structure.
Le directeur de l’établissement, du service, du lieu de vie ou du lieu d’accueil ou, à défaut, le responsable de la structure devra communiquer à ces instances la nature du dysfonctionnement ou de l’événement ainsi que, le cas échéant, les dispositions prises ou envisagées par la structure pour remédier à cette situation et en éviter la reproduction.
EAIS
En cas d’événement indésirable grave associé à des soins (EIAS), il rappelé, comme prévu par un précédent décret publié fin novembre, que la déclaration au directeur général de l’agence régionale de santé (DGARS) "vaut information de cette autorité au titre de l’article L. 331-8-1 du code de l’action sociale et des familles". Autrement dit, l'obligation d'information prévue par la loi Vieillissement est remplie.
Précision : lorsque la structure concernée par cet événement relève d’une autre autorité administrative compétente, le directeur ou, à défaut, le responsable de la structure doit également l’en informer cette fois-ci dans les conditions précitées concernant tout dysfonctionnement grave ou événements menaçant les usagers.
Source : décret du 21 décembre 2016 (n° 2016-1813), JO du 23 déc.
Sybilline Chassat-Philippe