Projets régionaux de santé (PRS), appels à projets et contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) : trois outils de pilotage du secteur qui ont marqué le quotidien des structures et leurs relations avec leurs « tutelles » ces quinze dernières années. Objectif ? Mieux programmer et réguler le développement de l’offre. Non sans quelques inflexions sur la durée. D’abord facultatif, le CPOM devient peu à peu obligatoire. « On assiste à une certaine industrialisation. On passe d’un contrat négocié, réfléchi, à un contrat sur lequel on n’a plus vraiment la main », regrette Thierry Fromont, directeur général du groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) Hesperia 71 (Saône-et-Loire). Concernant les appels à projets, le nombre de places créées dans ce cadre décline, tandis que la procédure, jugée trop lourde voire normative, s’assouplit progressivement. Quant aux PRS, la deuxième génération se veut plus transversale. Ainsi, des perspectives s’ouvrent, au service de la nouvelle politique de transformation de l’offre, favorable à des prestations mieux réparties et plus modulaires. « À nous d’être force de propositions et d’anticiper, encourage Thierry Fromont. Ce, pour influencer les programmations, les réponses sur un territoire et s’inscrire dans une logique de coconstruction. »
Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire
« Dans le cadre de la contractualisation, il vaut mieux passer plus de temps sur la définition des besoins puis l’évaluation des résultats, que sur la négociation budgétaire. Mais aussi réfléchir en termes de mesures d’accompagnement sur un territoire, davantage qu’en termes de places, statuts, secteurs… Qu’autorités de tarification et gestionnaires agissent en partenaires de confiance ! Peut-être passerons-nous un jour des appels à projets à une contractualisation territoriale et transversale ? »
1. Fluidifier les parcours des usagers jusqu’au milieu ordinaire
2. Coconstruire les politiques territoriales
3. Associer les usagers sur un pied d'égalité
4. Coopérer pour sécuriser l'offre
5. Trouver les moyens financiers d'agir
6. Accompagner la perte d'autonomie demain
7. Lutter contre la pauvreté sans oublier les jeunes
8. Retrouver la parole associative
9. Protéger les droits des exilés
10. Mobiliser les troupes demain
11. Développement durable : s'engager avec énergie
12. Continuer à manager dans le public
13. Intégrer la révolution numérique
14. Innover pour avancer
15. Diffuser le modèle de l'ESS
Clémence Dellangnol, Aurélia Descamps, Aude Mallaury et Pascal Nguyên
Publié dans le magazine Direction[s] N° 168 - octobre 2018